Plongée au coeur des nouvelles urgences avec Marie, médecin Urgentiste.
Portrait & Parcours.
SANTÉ
Valérie Marais
7/3/20242 min read
Elle aime nager en eau profonde, son calme l’apaise et la ressource .
Elle aime rire et a retrouvé de la joie dans sa manière de travailler dans le nouveau centre médical de soins immédiats qu’elle a créé avec l’aide de 3 associées .
Sa bonne humeur n’a d’égal que sa force de lionne qu’elle imagine qu’elle pourrait incarner.
Sa persévérance et sa passion pour les voyages l’ont emmenée à traverser le monde jusqu’en Guadeloupe où elle fait son internat en médecine générale avec un diplôme complémentaire en médecine d’urgence.
Originaire de Saverne, elle rentre en métropole et travaille aux urgences durant 3 ans, puis à Wissembourg pendant 2 ans.
C’est au détour d’une garde, que son collègue Urgentiste Sylvain Henry lui souffle l’idée de créer un centre médical de soins immédiats à Strasbourg pour pallier au surplus que les urgences n’arrivent plus à gérer. Il lui transmet alors les coordonnées du fondateur de ce nouveau concept, Loic Libot.
Elle mettra 6 mois avant de l’appeler.
Elle aime prendre son temps pour les grandes décisions.
Elle monte sa société avec un autre médecin et deux infirmières qu’elle débauche raconte t-elle en riant.
Deux ans et demi plus tard, le centre ouvre ses portes à Schiltigheim en mars 2024, offrant une manière de soigner plus adéquate .
Marie travaille toujours beaucoup mais elle rit tout autant.
Elle peut enfin prendre du temps pour les consultations et puis les patients lui disent merci et bonne journée, « Au début, cela fait bizarre tellement je n’avais plus l’habitude
de me sentir ainsi considérée à l’hôpital . « confie-t-elle.
Recréer du lien, voilà ce qui rend Marie épanouie et heureuse, contente et fatiguée mais cela va bien ensemble, précise t-elle.
Le centre permet aussi de remédier au manque de médecins généralistes.
Le CMSI est un intermédiaire entre urgences et médecine générale. Une aubaine pour tous, patients comme soignants. Le temps d’attente moyen est d’une demi-heure. Une vraie qualité d’accueil et de prise en charge qui remet le lien humain au coeur de l’interaction médecin-patient.
Marie voulait sauver des vies, elle a aujourd’hui la satisfaction de faire mieux
qu’avant. Elle ne retournera pas à l’hôpital jugeant le système de santé trop
dégradé.
Son ambition c’est de continuer, de soigner, de faire de la médecine ce doux rêve de tendre la main vers les gens qui en ont besoin et puis de voyager, faire de la plongée, sa grande passion. Et se confronter à sa plus grande peur : les requins qu’elle redoute en riant encore et, cette joie de vivre l’accompagnera sans doute jusqu’à sa dernière bulle d’oxygène.
Ce sera son dernier mot espère t-elle.
Marie fait du bien aux gens qu’elle croise, alors merci Marie, mission réussie.
Valérie Marais.
