L’appel du corps.
Retrouver ses supers pouvoirs et une vie sereine.
SOCIÉTÉ
Valérie Marais
11/24/20253 min read


Ceci est peut-être un appel, une déformation professionnelle, une confession personnelle ou un projet à planter comme une graine, mais aujourd’hui le corps est notre ultime recours.
Nous nous plaignons de ce monde dur et fatigant et nous nous dopons de mille manières pour tenir le rythme que la société nous réclame . Nous sommes face à des individus fatigués ou surexcités, avec souvent en toile de fond des vides intérieurs inexplorés ou des mal-être mal entendus . A l’heure où la santé publique se meurt à petit feu et elle est sans doute le simple reflet de nos petits feux individuels . Mieux vaut garder notre santé en bon état.
Comment ? Il est urgent de renouer avec nos corps .
Le corps n’est pas un accessoire pour faire beau sur les photos . Le corps possède une intelligence propre que nous ignorons trop souvent. Il est composé du système nerveux qui régit toutes nos fonctions vitales, nos nerfs, nos muscles, et toute notre chimie intérieure.
Dans les textes ancestraux de médecine orientale, il est dit qu’un corps en bonne santé est un corps détendu . Et bien figurez vous que vu le tempo qu’impose nos agendas quotidiens, la plupart de nos systèmes nerveux sont dérégulés, ce qui crée des désordres physiologiques et psychiques plus ou moins importants. Nos systèmes sont devenus dysfonctionnels provoquant des fatigues chroniques, des dépressions, des maladies en vrac, de l’hyperactivité, des troubles du sommeil, des addictions nouvelles (toujours en quête d’un stimulant ).
Pour réguler un système nerveux, il n’y a qu’un seul rémède : RESSENTIR. Idem pour tous les troubles nerveux type anxiété, stress, post-trauma. Ressentir et être à l’écoute. C’est presque tout.
De nos jours, nous ne pouvons pas pleurer sans que l’on nous sorte un mouchoir pour nous en empêcher, nous ne pouvons pas crier lorsque nous sommes en colère, nous devons nous retenir d’exprimer nos émotions. Pareil pour les traumatismes, qu’ils soient grands ou petits, l’énergie qui n’a pu se déployer doit être libérée. Consoler avant de décharger peut-être nocif pour notre santé. C’est comme poser un pansement sur un trauma crânien, ça ne sert à rien et il est dangereux d’ignorer les profondeurs de nos corps blessés. Nombre de femmes qui travaillent l’ouverture des hanches, en yoga par exemple, libèrent des pleurs sans raison apparente. Il est temps de laisser les larmes couler, les corps trembler pour ensuite apaiser et puis vraiment se sentir bien.
Il est temps aussi d’apprendre à écouter le corps et ses besoins . Le corps ne peut pas attendre les prochaines vacances pour se reposer. C’est chaque jour que nous devons prendre soin de lui. Apprendre à respirer, à profiter de vrai temps de repos et d’ennui au quotidien .
Mission impossible me direz-vous ? Oui peut-être, parce que changer nos habitudes parait compliqué. Il est vrai que les individus que nous sommes préférons attendre des pandémies, des maladies, il nous faut risquer nos peaux pour revoir nos manières de vivre. Je ne sais plus qui a dit récemment ne pas craindre pour la planète mais plutôt pour l’homme qui, si il ne se décide pas à changer, programme son extinction définitive.
Il est donc peut-être temps de créer des lieux de repos pour apprendre à glander, s’ennuyer, s’étirer, pleurer, rire, jouer, dessiner, tricoter, faire des puzzles, ne rien faire, surtout ne pas travailler, prendre son temps, laisser le corps suivre sa nature et ses cycles, débrancher le mental.
La tête a rarement raison tellement elle négocie et s’auto-manipule. Le corps ne ment jamais, il est sans filtre, sincère, à fleur de peau, branché à nos natures profondes et il regorge de trésors tels que l’intuition. Ses capteurs sont exceptionnels de raison quand nous apprenons à écouter nos signes subtils.
Vous ne savez pas quelle décision prendre ? Comme dirait ma chère Louise, branchez-vous sur votre ventre et dites vous « Au fond, je sais ce qu’il faut que je fasse… »
La réponse viendra naturellement et sincèrement du plus profond de vos tripes.
Encore faut-il du courage pour l’écouter et tout risquer de changer.
IL est temps d’oser arrêter de faire la sourde oreille à nos vies rêvées.
Valérie Marais.
